mercredi 13 janvier 2016

Quand Staline nous affamait - Catherine Koleda

Quand Staline nous affamait, récit d'un survivant ukrainien de Catherine Koleda
Prix : 18,90 euros
Genre : Biographie
Nombre de pages : 371
Maison d'éditions : Editions Jourdan


Résumé

" Un puissant témoignage des crimes commis par le régime stalinien et une dénonciation de la folie de Staline, responsable de la mort de millions de personnes. Le récit est le message d’un réfugié ukrainien qui a souhaité raconter à son pays et à sa famille les horreurs dont il a été témoin. Une histoire couchée sur papier par sa fille, pour que son témoignage, commun à celui de nombreux ukrainiens, ne tombe pas dans l’oubli.Interprète, Catherine est lectrice de français dans une université allemande et traductrice indépendante. Captivée depuis toujours par l’histoire de son père, elle a enregistré son témoignage au milieu des années 1999. C’est celui-ci qu’elle couche aujourd’hui sur le papier.
Nikolaï Kolada, né en Ukraine le 12 décembre 1926, a fui la Russie pour arriver en France en 1945 après avoir subi, pendant des années, la dictature stalinienne. Il obtint la nationalité française en 1967. Malgré l’amour pour son pays d’origine, il ne voulut jamais y retourner de peur d’y être arrêté et exécuté."


 Source : Fnac.be

Mon avis

Avant de vous en parler, je tiens à remercier les éditions Jourdan pour leur confiance et leur patience.

 Il est très difficile pour moi de critiquer ce récit biographique, c'est pourquoi cette chronique risque d'être légèrement plus courte que les autres.

"Quand Staline nous affamait" nous plonge dans l'Ukraine des années 1930 aux côtés d'un jeune garçon et de sa famille aimante et soudée. Nous assistons aux conséquences de la famine causée par Staline à cette époque tragique sur des milliers d'habitants Ukrainiens - entre autres.

Nous suivons le parcours de Nikolai et de sa famille, tous contraints à toujours fuir, se séparer et se retrouver pour encore se séparer.

J'ai aimé les quelques passages ou Catherine Koleda prend la parole et s'adresse à son père. Si je ne les trouvais pas vraiment nécessaires au départ, ces passages vont pourtant sans cesse nous rappeler la réalité de ce récit, nous faire comprendre que nous ne lisons pas un roman mélodramatique, mais bien le récit d'un homme qui a souffert et qui s'en est seulement partiellement sorti. Les blessures de l'âme comptent aussi.

J'ai été étonnée par tous les souvenirs qu'il pouvait conserver d'un si jeune âge, et me doute que certains trous ont été habilement remplis par la plume efficace de l'auteure.

J'ai beaucoup aimé cette lecture qui réussit à émouvoir, instruire et écoeurer sans jamais nous donner l'impression d'en faire plus qu'il ne faut. La justesse de la plume - et de la voix de Nikolaî en font un témoignage captivant et bouleversant.

Je vous conseille cette lecture si vous voulez en découvrir un peu plus sur cette partie de l'histoire trop souvent oubliée.